chantier wauquiez intersyndical FO-CGT

Les sauveurs priés de mettre les voiles  Créé le 03.02.11 à 04h29 -- Mis à jour le 03.02.11 à 04h29

 Social Chez Wauquiez, les premiers licenciements font grincer les dents de certains syndicalistes Un sentiment d'injustice au fond de la gorge. Les entretiens préalables au licenciement ont commencé hier, chez Wauquiez, le constructeur de voiliers de luxe installé à Neuville-en-Ferrain. Le plan de reprise, proposé par Experton, une société de métallurgie grenobloise, prévoit de conserver 34 salariés sur les 63, et d'en reclasser 22. Or seuls trois des dix délégués syndicaux sont repris dans la nouvelle organisation du travail. Une grille de notation « On s'est battus pour sauver notre boîte, et en remerciement, nous sommes virés », lâche Jean-Christophe Cordonnier, délégué CGT. Le syndicaliste a de quoi être amer. En décembre, il s'était rendu avec des collègues au salon nautique de Paris pour plaider la cause de son entreprise, placée en redressement judiciaire. Sur place, ils rencontrent des membres de la Fédération des industries nautiques. Cette visite permet de trouver in extremis un repreneur, confirmé le mois dernier.

 « L'investissement de ces salariés a été déterminant. Rien ne se serait fait sans eux et ce qui leur arrive aujourd'hui est scandaleux », dénonce Tibor Sillinger, président du salon nautique. Une situation que regrette Jean-Luc Mercier, administrateur judiciaire chargé d'établir la liste des reclassés et des licenciés. « Je n'ai pas travaillé sur des listes nominatives, je me suis basé sur une grille de notation validée par le comité d'entreprise », se défend-il.

—Gilles durand

 Licenciement L'inspection du travail de Tourcoing a désormais entre quinze jours et deux mois pour valider le plan de licenciement pris en charge par un fonds de garanti. En revanche, si l'inspecteur établit la « discrimination syndicale » et retoque la décision, charge dès lors au repreneur de procéder à ses frais aux licenciements.