chantier wauquiez intersyndical FO-CGT

nord eclair 03 11 2010

Troisième semaine de protestation aux chantiers navals Wauquiez

La tente de l'intersyndicale FO-CGT est dressée depuis trois semaines à l'entrée de l'entreprise et le restera jusqu'à la prochaine audience. La tente de l'intersyndicale FO-CGT est dressée depuis trois semaines à l'entrée de l'entreprise et le restera jusqu'à la prochaine audience.

Placés en redressement judiciaire, les chantiers navals Wauquiez sont sur la sellette. Au chômage partiel depuis un mois, les salariés de l'entreprise « ne lâcheront rien ».



ÉLODIE BARTOLIC > tourcoing@nordeclair.fr
Midi, les ouvriers sortent de l'entreprise au compte-gouttes. Dominique Dalmont y travaille depuis presque trente ans.
« Nous naviguons en eau trouble. Maître Mercier (l'administrateur judiciaire, ndlr) nous a informés que des repreneurs s'étaient manifestés. Tout ce que j'espère c'est que l'entreprise ne sera pas délocalisée ».


« Nous sommes dans l'attente. J'étais au chômage partiel pendant une semaine. Lundi, je le serai de nouveau », confie Arnaud Fabre, salarié depuis une dizaine d'années. Actuellement, ils ne sont plus qu'une dizaine d'ouvriers à travailler à l'intérieur de l'usine. Les autres sont par roulement au chômage partiel. Mais plus pour longtemps.
Aujourd'hui, les salariés
élisent leur représentant Les ouvriers ont été mis au chômage partiel depuis près d'un mois. « Le quota de chômage partiel s'épuise de jour en jour. Il reste environ 3 000 heures pour les 40 salariés. Maître Mercier nous a dit qu'il allait essayer de le prolonger », explique le délégué CGT Jean-Christophe Cordonier, les traits tirés. Dans quinze jours, si aucune prolongation n'a été obtenue, les quarante salariés seront de nouveau en poste. Actuellement, ils terminent le dernier voilier. Le carnet de commandes est quant à lui toujours vide. « Si nous décrochions un contrat, nous ne pourrions pas l'honorer car il faut de l'argent pour acheter le matériel », lâche un employé, Wauquiez depuis 7 ans.
Le bateau prend l'eau tandis que les matelots s'accrochent. « Nous ne lâcherons rien » : ce message, inscrit sur l'une de leurs banderoles, résume leur état d'esprit. Cela fait maintenant trois semaines que la tente de l'intersyndicale FO-CGT est plantée devant les grilles des chantiers navals Wauquiez. Les drapeaux et pancartes ne passent pas inaperçus dans la zone industrielle. Nombreux sont les conducteurs qui manifestent leur soutien en klaxonnant.
Une chose est sûre, les ouvriers sont plus que jamais soudés et prêts à s'investir « mais pour une nouvelle direction. » « S'il y a un repreneur qui a envie de faire du Wauquiez en restant à Neuville-en-Ferrain. Nous serons derrière lui et opérationnels », soutient le délégué CGT. Le message est passé. À l'inverse si la liquidation est prononcée, « nous nous battrons pour obtenir une prime correcte ».
Sans rien lâcher.
Aujourd'hui, les salariés se réunissent pour élire un représentant qui s'exprimera lors de la prochaine audience au tribunal, le 14 décembre. w



15/11/2010
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