chantier wauquiez intersyndical FO-CGT

nord eclair le 14 decembre 2010

NEUVILLE EN FERRAIN

Chantiers navals Wauquiez : l'audience de la dernière chance ?

En mars, quelques salariés s'étaient déjà retrouvés devant le tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing.Photo archives Nord éclair En mars, quelques salariés s'étaient déjà retrouvés devant le tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing.Photo archives Nord éclair

Cet après-midi, des salariés des chantiers navals Wauquiez seront devant le tribunal de commerce. Soit la société est reprise par un nouveau groupe, soit c'est la liquidation.



HUGUES BALLOIS > hugues.ballois@nordeclair.fr
C'est comme si on rejouait un mauvais film. Une énième fois, avec un scénario quasi identique. Dix mois après, on reprend les mêmes salariés, la même direction, le même administrateur judiciaire. Le décor, le tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing, n'a pas changé. Seule l'issue pourrait être différente.
En mars dernier, les chantiers navals Wauquiez avaient été sauvés in extremis de la noyade. Après de longues et âpres discussions, plus de 2 millions d'euros avaient été trouvés pour maintenir l'activité du constructeur de voiliers de luxe sur le site de Neuville-en-Ferrain. La Région et la communauté urbaine sortant même leur portefeuille. Cet après-midi, rebelote. L'avenir de l'entreprise, placée en redressement judiciaire depuis octobre , passe par une nouvelle audience au tribunal. Les cas de figure sont simples : la reprise ou la liquidation. Dans le premier cas, trois repreneurs se sont faits connaître (lire encadré).



Un sursis possible ?
Mais une poignée des 66 salariés, et l'intersyndicale FO-CGT, espèrent encore un revirement de dernière minute. Le 4 décembre, ils étaient présents à l'ouverture du salon nautique de Paris. Et de nombreux contacts se sont noués, notamment avec Tibor Sillinger, le président du salon, et l'un des administrateurs de la fédération des industries nautiques (lire notre édition du 6 décembre). Alors, depuis, ils ont écrit au tribunal pour demander un sursis, mettre sous séquestre deux bateaux d'une valeur approximative de 400 000 E. Ils attendent un retour de Tibor Sillinger qui, selon eux, a d'autres pistes avec de nouveaux repreneurs et un ami à la Banque de France. Ils ont même eu le soutien d'ouvriers de leur ancien actionnaire Bénéteau. « On a demandé un délai supplémentaire d'un mois au tribunal », confirme Johann Capelle, délégué FO. Mais, selon lui, la trésorerie ne couvre les salaires que jusqu'au 20 décembre, et l'AGS, le régime des garanties de salaires « ne s'étend que sur une certaine période ».

Le PDG plus pessimiste
Hugues Thiébaut, le PDG, ne fera aucun commentaire sur les offres des repreneurs. Ou uniquement sur le volet purement social. « Il y a en un qui garde plus d'emplois que les autres », commente-t-il. En éludant volontairement Q Fund World Wide, « plus évasif », qui ne s'est pas présenté au tribunal pour préciser son offre. Hugues Thiébaut ne cache pas qu'il est « forcement plus pessimiste » qu'au mois de mars. Même s'il reconnaît, en évoquant la présence des salariés au salon de Paris, « que toutes actions qui améliorent les offres et offrent une latitude au tribunal, sont positives. » Tout en étant prudent. « Il faut que cela soit réel » et que cela ne ressemble pas à un effet de manches.w



14/12/2010
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