chantier wauquiez intersyndical FO-CGT

Chantiers navals Wauquiez : six repreneurs en attente ?

Publié le vendredi 29 octobre 2010 à 06h00

Mardi, ce sera la fin du chômage partiel mais pour faire quoi?

Placés en redressement judiciaire la semaine dernière, les chantiers navals Wauquiez, à Neuville-en-Ferrain, sont en sursis. Maître Mercier, l'administrateur judiciaire, vient de confirmer que plusieurs repreneurs se sont manifestés.

Depuis la semaine dernière, l'intersyndicale FO-CGT a planté une tente devant les grilles des chantiers Wauquiez. Ses délégués dénoncent la gestion du patron, Hugues Thiébaut, mais surtout, ils veulent interpeller l'opinion sur la situation de l'entreprise.
Le 19 octobre, au tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing, le fabricant de voiliers de luxe s'est déclaré en cessation de paiement et dans la foulée a été placé en redressement judiciaire. Pour rappel, la société était sortie de son plan de sauvegarde en avril après avoir réussi à renflouer sa trésorerie. Plus de deux millions avaient été injectés par l'actionnaire Verdoso, l'ancien propriétaire Bénéteau, LMCU, la Région et Finorpa. Mais aujourd'hui selon le PDG, Hugues Thiébaut, il ne reste plus que deux mois de trésorerie.

Maître Mercier, l'administrateur judiciaire, a donc un délai très court pour éviter à ce fleuron de l'industrie de plaisance d'être liquidé. La solution la plus probable étant de rechercher des repreneurs ou investisseurs. Maître Mercier a confirmé que six repreneurs s'étaient déjà manifestés. Parmi eux deux Anglais, trois Américains et un Français. Mais la situation dans laquelle est plongée Wauquiez freine pour l'instant de futurs accords. L'administrateur a jusqu'à la prochaine audience au tribunal, le 14 décembre, pour essayer de débloquer la situation et convaincre. « Tous sont séduits par la gamme, le retour à la qualité, la fabrication artisanale et un fichier de prospect de 20 millions », affirme Maître Mercier. Mais les prospects sont une chose, « et ce qu'ils voudraient, ce sont des signatures de clients ». Une condition sur laquelle l'intersyndicale tique.

Des ventes de bateaux pour convaincre le futur repreneur
Effectivement, depuis le mois dernier, les ouvriers ont été mis en chômage partiel et aucune commande n'a été prise. Alors vendre un ou deux bateaux pour convaincre un futur entrepreneur, « on l'espère, indique Christophe Patte, de FO, mais ce sera difficile. » Reste que les délégués affirment que les ouvriers sont toujours prêts à s'investir, à faire des heures pour les futurs clients « mais pas avec la même direction ». Sans compter que la semaine prochaine, une quarantaine d'ouvriers reprendront le travail « mais sans rien à faire » . Dans le même temps, la poignée de salariés continuera à se poster devant les grilles de Wauquiez, et ce « 24 h sur 24 h ».
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