chantier wauquiez intersyndical FO-CGT

nord éclair

Sursis d'un mois pour les chantiers navals Wauquiez

Contrairement à l'audience du mois de mars, une quinzaine de salariés sur les 66, étaient présents, hier au tribunal. Certains lassés de revivre encore une fois l'attente d'une décision. Contrairement à l'audience du mois de mars, une quinzaine de salariés sur les 66, étaient présents, hier au tribunal. Certains lassés de revivre encore une fois l'attente d'une décision.

Hier, le tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing a laissé jusqu'au 18 janvier aux chantiers navals Wauquiez pour étoffer l'offre des repreneurs et en trouver d'autres. Sinon c'est la fin.



HUGUES BALLOIS > hugues.ballois@nordeclair.fr
Une course contre la montre s'engage une nouvelle fois pour les chantiers navals Wauquiez. Hier, le tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing, a finalement accordé un sursis au constructeur de voiliers de luxe. Une dernière chance pour sauver ce fleuron français de l'industrie nautique.
Le tribunal a certes prononcé la liquidation judiciaire mais avec poursuite de l'activité jusqu'au 21 janvier. En clair, le président a donné à l'administrateur et aux salariés un dernier espoir pour trouver une solution et garantir la pérennité de la société basée à Neuville-en-Ferrain. Aucun des trois repreneurs qui s'étaient manifestés n'a été retenu même s'ils restent en course pour le rachat des chantiers Wauquiez. Mais ce sursis de courte durée permet à l'administrateur d'ouvrir un nouvel appel d'offres pour d'autres investisseurs. En exploitant notamment les pistes que l'intersyndicale FO-CGT a trouvées grâce à l'appui de l'un des administrateurs de la FIN (Fédération des industries nautiques) et président du salon nautique de Paris, Tibor Sillinger (lire notre édition de mardi).



Dernière audience le 18 janvier
La date limite du dépôt des offres a été fixée au 14 janvier avec une nouvelle, mais cette fois dernière, audience au tribunal le 18 janvier. À cette date butoire, soit la juridiction désigne un repreneur, soit elle prononce la fermeture des chantiers navals Wauquiez.
Ce délai, Maître Mercier, l'administrateur, comme une partie des salariés et l'intersyndicale, l'attendaient. L'administrateur parce qu'il ne cache pas que les offres des trois repreneurs « doivent être étoffées ». Jugeant les dossiers « insuffisant en terme de pérennité pour l'entreprise. Sur les trois, un n'est pas regardable, un n'est pas intéressant socialement, et un, financièrement, n'est pas exploitable. »
Trouver d'autres repreneurs
Un constat partagé par les quelques ouvriers qui ont fait le déplacement au tribunal. Cette période, chacun va la mettre à profit pour renforcer les offres des trois repreneurs et en convaincre d'autres. Deux bateaux, d'un montant global de près de 300 000 E, sont quasiment terminés et des clients sont prêts à les acheter. Une petite bouffée d'oxygène mais encore faut-il que l'administrateur puisse négocier leur vente. Les bateaux sont en effet inclus dans l'offre de reprise et appartiennent donc au repreneur potentiel.
Malgré cette épée de Damoclès, tous, à la sortie du tribunal de commerce, ont promis de mettre les bouchées doubles. De faire fonctionner leur réseau pour que la marque et le savoir-faire Wauquiez ne sombrent pas définitivement. « Je vais essayer d'aider ceux qui ont envie, déclare, Hugues Thiébaut, le PDG. Si ce délai permet d'améliorer les offres et de trouver d'autres repreneurs, c'est tant mieux. »w

 



15/12/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres