chantier wauquiez intersyndical FO-CGT

nord eclair 03/12/2010

NEUVILLE EN FERRAIN

Le fils du fondateur des voiliers Wauquiez parmi les repreneurs

L'intersyndicale rencontre aujourd'hui Verdoso, leur actionnaire, au bureau de l'administrateur judiciaire, MeMercier. L'intersyndicale rencontre aujourd'hui Verdoso, leur actionnaire, au bureau de l'administrateur judiciaire, MeMercier.
 

Trois repreneurs ont officiellement déposé leur offre de rachat pour les chantiers navals Wauquiez. On y retrouve un fonds d'investissement, une société de conseil en management et la famille du fondateur.



HUGUES BALLOIS > hugues.ballois@nordeclair.fr
Certains ont encore la niaque, la force de se battre. D'autres pensent peut-être que leur boîte sera une nouvelle fois sauvée.
Quelques-uns se sentent simplement usés par ce qu'ils vivent ou ont déjà vécu l'année dernière et les années précédentes. Sans perspective.


Placés en redressement judiciaire en octobre, les chantiers navals Wauquiez sont dans l'attente d'un futur repreneur. Les 66 salariés devraient être fixés sur leur sort le 14 décembre, lors de l'audience au tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing. Le tribunal devra alors trancher sur l'avenir du constructeur de voiliers de luxe.
Hier, l'intersyndicale FO-CGT avait réuni une partie du personnel pour faire le point. Trois repreneurs viennent de déposer leur offre de rachat. Avec des projets industriels et des perspectives d'avenir pour les salariés bien différentes. Une surprise, c'est l'offre de Charles-Henri Wauquiez, fils du fondateur de la marque, Henri Wauquiez. Il s'est associé entre autres avec son oncle et le président d'Arcoa SA (yachts à moteur de grand luxe) pour fonder la société W-Yachts. « C'est un des projets les plus aboutis mais pas intéressant pour nous », relève l'intersyndicale. Eux mettent sur la table 30 000 E et ne reprennent que huit contrats de travail. Avec un accord de mobilité pour un atelier de montage à Lorient.
Le deuxième repreneur, le groupe Forum services, est spécialisé dans le conseil et le management dans le domaine offshore pétrolier. En 2009, il a lancé Forum marine dédié à la distribution et la négoce de navires de plaisance aux États-Unis, Brésil et France. À ce stade de la procédure, le groupe met 10 000 E et reprend 14 personnes à la production et support de production. Ça n'accroche pas plus le personnel.

Un fonds d'investissement intéressé
Le troisième, le plus « alléchant », amène 75 000 E et indique dans son offre garder le personnel qui pourrait être réaffecté en fonction de ses compétences. Le fonds d'investissement Q Fund World Wide, actif dans la recherche technologique, reste pour le moins nébuleux dans son choix de racheter Wauquiez. Dans son offre, il évoque notamment un projet de construction d'un hôtel flottant. « Vont-ils continuer à produire des bateaux ? » , se demande un ouvrier. « On retombe sur un fonds d'investissement comme notre actionnaire principal actuel Verdoso », note, méfiant, le délégué FO Christophe Patte. Le directeur commercial, arrivé en mai, tempère. Insiste sur le fait qu'il faut un investisseur avec de l'argent. Que les trois repreneurs « se sont engagés » mais « qu'ils ne dévoilent pas toutes leurs billes ». Lui reste un peu optimiste. Déplore que l'on donne du grain à moudre aux concurrents en communiquant trop sur la situation de l'entreprise. D'autres à ses côtés, écoutent. Certains quittent doucement la salle. Une vingtaine d'entre eux iront à Paris, samedi, au salon nautique. Juste pour signaler que Wauquiez est toujours là. Pour l'instant.w



03/12/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres