chantier wauquiez intersyndical FO-CGT

nord eclair du 20 octobre 2010

NEUVILLE EN FERRAIN

NEUVILLE-EN-FERRAIN Les chantiers navals Wauquiez en sursis

Hier le tribunal a décidé de laisser un sursis à Wauquiez. Hier le tribunal a décidé de laisser un sursis à Wauquiez.

Hier, au tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing, le pdg des chantiers navals Wauquiez a déclaré la société en cessation de paiement. Malgré les 2,1 millions d'euros injectés en avril. La société sera placée en redressement.



HUGUES BALLOIS > hugues.ballois@nordeclair.fr
Al'issue d'un comité d'entreprise extraordinaire, hier, le PDG des chantiers navals Wauquiez, Hugues Thiébaut, se rendait au tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing.Avec sous le bras un dossier de cessation de paiement avec demande de redressement judiciaire. Accordé pour l'heure verbalement par l'institution.
Mais, hier, à la sortie du CE, l'intersyndicale FO-CGT était dépitée par cette décision. La veille, déjà au courant de cette perspective, une poignée de salariés avait manifesté devant l'usine (lire notre édition d'hier). La réunion de ce mardi n'a fait que confirmer une mauvaise nouvelle. « Le PDG nous a annoncé qu'il restait 500 000 E dans les caisses et que la boîte était en cessation de paiement depuis une semaine, précisent Jean-Christophe Cordonnier, Christophe Patte et Johann Capelle, les délégués. On peut tenir au maximum deux mois pour nos salaires. » Dossier en main, les membres du tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing devront statuer dans les prochains jours sur la situation du constructeur de voiliers de luxe. Soit le redressement, et le cas échéant avec recherche d'un repreneur ou d'investisseurs, soit la liquidation judiciaire. « Le seul espoir, c'est la première solution et par un industriel de la plaisance », mais avec « un risque de délocalisation », anticipent les délégués.


Pourtant, lors du CE, Hugues Thiébaut a mis en avant un carnet de prospection de 15 millions d'euros de clients potentiels dont 5 millions de clients dits qualifiés, possédant déjà un bateau ou un Wauquiez. « Ils ont le stylo en main, mais l'encre ne veut pas couler (sur le contrat de vente, ndlr) », ironise l'intersyndicale.
Toutefois, face aux attaques, le PDG estime que sa stratégie de relance, décriée par les délégués, était la bonne. « La période de sauvegarde (lire ci-contre) nous a coûté beaucoup d'argent, les clients, nos distributeurs se méfiaient, argumente Hugues Thiébaut. Dès que nous en sommes sortis en avril, nous nous sommes implantés en Bretagne, dans la Manche. Nous avons embauché un nouveau directeur export. On a redéveloppé notre présence sur les marchés, en Chine, aux États-Unis, au Brésil. »
De nouveaux investisseurs
à la rescousse ?

Lui pointe une conjoncture difficile dans la navigation de plaisance. Et quand on évoque une légère embellie, « elle n'a profité qu'au leader mondial Bénéteau. Nous, dans notre niche, on n'en a pas vu les signes. » Hier au tribunal, tous les espoirs d'Hugues Thiébaut reposaient sur le prononcé d'un redressement judiciaire. « Si j'arrive à les convaincre et je suis convaincu qu'il y a des solutions. » Et le PDG s'appuie alors sur le portefeuille clients et des contacts avec des industriels ou des investisseurs. « J'ai eu de vraies discussions avec certains qui seraient prêts à investir, affirme-t-il. L'entreprise est quasiment restructurée mais elle est confrontée aux difficultés du marché. » Et aujourd'hui à une contrainte de temps.w

 



15/11/2010
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